Cette semaine, on va parler sport, mais pas version dopamine, plutôt version honte, sueur et mauvaise volonté.
Quelque chose ne tourne plus rond avec le sport.
J’ai beau chercher, je ne comprends pas ce plaisir que tout le monde prétend ressentir entre deux burpees. Les gens sortent d’une séance trempés, rouges, tordus de douleur, et trouvent encore la force de dire : « Ça fait un bien fou. »
Un bien fou ? Pardon ?
Ça fait surtout une tête de homard furieux.
Qu’on s’entende : je ne nie pas les bienfaits du sport. Oui, ça muscle, ça draine, ça entretient le cœur et la conscience de ses limites. Mais depuis quand la souffrance volontaire est-elle devenue une source de joie ?
J’ai toujours détesté le sport. C’est d’ailleurs consigné dans mes bulletins scolaires « Une belle progression, vous imitez de mieux en mieux la limace. » Et là où les autres rattrapaient des points, moi je les perdais. J’étais cette élève qu’on plaçait en fond de gymnase pour “garder les sacs” – fonction dans laquelle j’excellais, d’ailleurs.
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